Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, une fille sur cinq et un garçon sur treize sont victimes d’abus sexuels avant l’âge de 18 ans.
Les violences sexuelles sont une réalité et les traumatismes qui en découlent ne sont pas un mythe. De l’enfance à l’âge adulte, ces actes insupportables font vivre un enfer aux « abusés ». Quelles en sont les conséquences ? Ont-ils l’opportunité d’en parler, de se reconstruire ? Découvrons ensemble l’enfer d’une vie torturée et les ressources de la résilience.
Les différentes violences sexuelles
Voici une liste non-exhaustive des violences sexuelles sur mineurs et adultes ayant de terribles effets sur la santé physique et psychologique.
L’attouchement
L’attouchement est un contact sexuel exercé par une personne sur une autre, sans son autorisation.
Cet acte peut être commis sous la menace, avec violence ou encore par surprise.
Il se caractérise par des caresses, des baisers, des tâtonnements, des effleurements des parties estimées comme sexuelles telles que la poitrine, les fesses, les parties génitales.
Le viol
Le viol est un rapport sexuel brutal exercé sous la contrainte. C’est une pénétration vaginale, anale ou orale, effectuée avec le sexe, les doigts ou un objet. Le violeur peut agir seul ou accompagné, dans ce cas, on parle de viol en réunion.
L’inceste
L’inceste est une violence sexuelle sur mineur(e) impliquant un membre de la famille, un responsable légal ou une figure parentale. L’abuseur peut être un parent, un membre de la famille d’accueil ou d’adoption.
L’exhibition sexuelle
L’exhibition sexuelle est un délit reposant sur le fait de montrer ses organes génitaux ou un acte sexuel à une personne sans son accord. Elle est exécutée à la vue de tous et dans le but de provoquer une confusion ou d’effrayer.
Le harcèlement sexuel
Le harcèlement sexuel est le fait de contraindre quelqu’un de manière répétée à subir des propos, des comportements déplacés ou sexistes. L’intention est d’imposer un rapport non consenti en humiliant, rabaissant par une attitude menaçante et insultante.
La mutilation sexuelle
La mutilation sexuelle est une intervention (excision ou infibulation) réalisée sur les organes génitaux féminins sans avis médical. Chaque année, deux millions de filles et de femmes sont excisées dans le monde. En France, 30 000 d’entre elles subissent cette pratique, considérée comme un crime lorsque la victime a moins de quinze ans.
Les conséquences d’abus sexuels
Le psychotraumatisme (TSPT)
Les bouleversements psychologiques après un abus sexuel sont considérables. La mémoire traumatique de l’enfant, de l’adolescent ou de l’adulte agressé se manifeste par des flash-back, des cauchemars, déclenchés par certaines situations.
Elle conduit à différents déséquilibres psychiques allant du TAG (Trouble d’Anxiété Généralisée) à la tentative de suicide.
Les répercussions s'enchaînent avec l’apparition de troubles spécifiques chez l’enfant (anxieux, alimentaires, comportementaux) et l’adolescent (scolaires, relationnels, dissociatifs). Cette souffrance peut subsister plusieurs mois, plusieurs années voire toute une vie sans une prise en charge adaptée.
La souffrance physique
Les agressions sexuelles engendrent bien souvent de la souffrance physique en commençant par les séquelles des traces de coups et blessures. Des douleurs intestinales, gynécologiques sont susceptibles d’apparaître. Le choc psychique peut occasionner des insomnies ayant pour conséquence une fatigue chronique et des maux de tête récurrents. L’angoisse génère quant à elle des crises de panique avec palpitations et un quotidien difficile à supporter. Le viol risque aussi d’entraîner une grossesse et une maladie sexuellement transmissible avec de multiples complications (traitements, IVG).
Les conduites à risque
Les conduites dissociantes anesthésiantes dites à risque insensibilisent ponctuellement et sont utilisées pour endormir la mémoire traumatique.
La victime sombre alors dans l’addiction (toxicomanie, alcoolisme, prostitution, boulimie, anorexie, achats compulsifs), se met en danger en repoussant ses limites, se laisse aller à la violence.
Elle peut également mettre en œuvre une stratégie de survie passant par l’évitement et le mensonge.
La prise en charge de la victime de violences
Une victime d’agression sexuelle supporte parfois jusqu’à 10 ans de calvaire, voire davantage, avant d’en parler et mettre des mots sur ce qu’elle a subi durant l’enfance. La prise en charge est l’occasion de faire un travail thérapeutique avec de nombreuses ressources à disposition. La psychothérapie permet d’identifier l’origine du traumatisme enduré et d'envisager un accompagnement adéquat avec un psychiatre ou un psychologue. D’autres approches telles que l’hypnose, l’acupuncture, les massages psycho corporel viennent harmoniser ce travail délicat menant doucement la personne abusée vers la résilience. La thérapie psycho corporelle, quant à elle, est une fabuleuse opportunité pour comprendre, écouter, exprimer ses ressentis corporels.
Les recours face à une agression sexuelle
Plusieurs recours existent face à une agression sexuelle, mais le silence, la crainte, la vengeance de l’agresseur peuvent être un obstacle pour la personne abusée. Cependant, signaler un abus et porter plainte font partie des droits de la victime. Elle peut se rapprocher de la gendarmerie, du commissariat et du procureur de la République. Concernant la sécurité des mineurs, il est primordial de les protéger tout en garantissant une rapide prise en charge.
La prévention des abus sexuels
La prévention des abus sexuels passe avant tout par l’écoute. L’enfant ou l’adolescent a besoin d’une oreille attentive pour se confier, d’être sûr que l’adulte croit en lui.
C’est une démarche essentielle à adopter afin de lui permettre d’exprimer ses doutes, ses peurs et de pouvoir établir une vraie communication.
La personne en face de lui doit expliquer ce qu’est une attitude déplacée ainsi que les gestes autorisés. Il est indispensable de lui apprendre à respecter son corps et de refuser un acte qui le rendrait mal à l’aise.
L’association Mémoire Traumatique Victimologie améliore l’identification, la prise en charge et la protection des victimes de violences sexuelles. Elle peut être un appui dans cette approche avec le mineur.
L’abus sexuel est un crime aux conséquences dramatiques et bien souvent impuni. Les enfants qui en sont victimes deviennent des adultes traumatisés, avec une vie à reconstruire. La renaissance devient une nécessité pour les personnes blessées, l’écoute en est le maître-mot. Reconquérir son corps, à Bayonne, Audrey Le tarnec vous accompagne dans cette reconquête, par une méthode empathique et thérapeutique.
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