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  • Photo du rédacteurAudrey Le Tarnec

L’homme victime de violence : entre déni et indifférence

L’homme victime de violence, existe-t-il réellement ? Est-il possible d’être un mari battu ou un employé harcelé sexuellement ? La réponse est oui ! Les violences conjugales et les agressions sexuelles et le harcèlement ne sont pas réservées qu’aux femmes. Le sujet est tabou puisqu’il est associé à un état de faiblesse masculine. Les stéréotypes prônent la virilité et la force ! La réalité est toute autre et voici certains des abus physiques, psychologiques, subis par l’homme


Homme Victime de Violence et de harcèlement

Le tabou de l’homme victime de violences conjugales


Les violences conjugales sont régulièrement associées à de la maltraitance envers les femmes. C’est effectivement le cas, mais un quart des faits recensés concerne les hommes victimes, selon l’enquête « Cadres de vie et sécurité » de l’Insee de 2019. Ces chiffres commencent à mettre en évidence ce phénomène méconnu.

Les violences domestiques débutent généralement par des reproches dans le couple pour dévier vers les insultes, les menaces. Des coups et blessures apparaissent progressivement.

Des sévices sexuels peuvent accompagner cette descente aux enfers. Le mari ou concubin se verra peu à peu sombrer dans la dépendance avec le refus de ressources financières de la part de sa compagne. Les hommes battus tentent rarement de réagir et de se défendre par peur de représailles pénales. L’agressé devient alors l’agresseur aux yeux de la justice.


La honte est en outre un facteur aggravant dans le mutisme masculin. La société véhiculant l’image du mâle courageux et puissant, il est extrêmement embarrassant de l’imaginer en tant que victime sans défense. Le conjoint va alors minimiser la gravité de la situation et s’enliser dans l’évitement. Les sentiments de l’homme amoureux jouent aussi un rôle important dans son silence avec l’impression de trahir l’autre en signalant les abus.

Lorsque la victime décide de parler, elle peut déclarer les faits en appelant la police ou la gendarmerie et porter plainte. Elle aura la possibilité de déposer une requête pour la délivrance d’une ordonnance de protection. De plus, lassociation Stop Hommes battus écoute, conseille et accompagne les victimes masculines de violences conjugales.

La réalité des agressions envers l’homme


- Supporter le harcèlement

Les hommes supportent différentes formes de harcèlement dans le cadre du travail, de leurs études ou encore dans les espaces publics.

Selon l'Institut national d’études démographiques, 170 000 hommes âgés de 20 à 69 ans sont victimes chaque année de conduites incessantes à connotation sexuelle, 45 000 étudiants âgés de 20 ans ou plus sont confrontés à des propos déplacés. Enfin, 300 000 hommes âgés de 20 à 69 ans sont régulièrement suivis et harcelés dans la rue.


- Subir des attouchements durant l’enfance

Les attouchements chez l’homme ont généralement lieu pendant l’enfance et l’adolescence. Ces violences sexuelles sont pour la plupart perpétrées dans le cadre familial ou amical.

85 % des victimes selon IVSEA, 2015, dénoncent un manque de reconnaissance et de soutien. Malgré des conséquences dramatiques, les garçons harcelés souffrent en silence sans aucune assistance.


- Être victime d’un viol

Au même titre que l’attouchement, le viol concerne en général les jeunes garçons et a plutôt lieu au sein de la sphère familiale. Selon l'enquête Virage de 2017, 60 % des viols et tentatives de viols déclarés ont été subis avant l'âge de 18 ans, par un proche dans 94 % des cas. Il est évident que ces abus engendrent de multiples traumatismes à l’âge adulte nécessitant une prise en charge particulière.


Les agressions sexuelles visent également la communauté gay.

Le hashtag #MeTooGay et certains faits dénoncés récemment, ainsi que de nombreux témoignages d’hommes homosexuels tendent à prouver que le viol est monnaie courante. La stigmatisation de l’homosexualité rend les recours difficiles, les victimes se sentant coupables et dévalorisées.



La personne agressée a besoin d'une écoute spécifique. Elle n’est que très peu présente chez la victime masculine avec l’absence de site, de centre d’appels ou d’association certifiée par les pouvoirs publics. A Bayonne, Audrey Le Tarnec propose un accompagnement dédié aux blessures de l’intime afin d’entamer un parcours de réparation du corps, du cœur et de l’âme.




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